Toujours du retard mais quelques feuilles apparaissent ... enfin !

Habituellement chez moi les belles feuilles appartiennent aux hostas ou aux heuchères donc juste pour changer voici :



Un jeune plant de astilboides tabularis.  Proche des rodgersias, et avec les mêmes exigences (mi-ombre mais surtout un terrain frais), plus la terre est fraîche et riche plus les feuilles seront grandes (jusqu'à 60 cm de diamètre sur une plante adulte).  

Les fleurs couleur crème en plumes sont jolies mais il est à planter surtout pour les feuilles géantes - vraiment impressionnantes.  

De la famille des saxifragaceae il est originaire de la Chine et de la Corée, caduc les feuilles disparaissent totalement en hiver - d'où le bonheur de les voir réapparaître.  

Rustique à toute épreuve, où facilement jusqu'à -25°C.

astilboides tabularis

Deuxième 'apparition' de ces derniers jours - persicaria microcephala 'Purple Fantasy'.  Un cousin moins connu de persicaria m. 'Red Dragon' mais la palette de couleurs du feuillage est tout à fait différente.

Robuste et facile (comme la grande majorité des renouées) p. m. 'Purple Fantasy' atteindra une hauteur de 50 cm sous des conditions normales.  Par contre, planté près d'un arbuste ses tiges peuvent faufiler entre ses branches pour atteindre 90 cm ou même plus.  

Attention aux petit jardins avec une très bonne terre; 

robuste + facile  = envahissant !

Par contre si vous cherchez un joli feuillage (les petites fleurs blanches sont le bonus) pour des conditions difficiles, n'hésitez pas.

persicaria microcephala 'Purple Fantasy'

Bon, ok, c'est plus fort que moi ... une heuchère pour terminée.  Fini le bon goût, le ton sur ton et le chlorophylle pur et dur - du rose bonbon, très flashy et presque irréel, heuchera 'Berry Smoothie' :

Les nouvelles de la serre

Il suffit de quelques jours de beau temps, une petite remontée des températures et ça bouge.  Enfin.  Un hiver sans grand froid mais sans période de douceur non plus - et les plantes sont plus en retard que l'année dernière.

 Dans le petit tunnel (réservé au semis, aux plantes qui viennent d'être divisées)  les jeunes feuilles des rhubarbes (rheum palmatum tanguticum) se déplient et celles du polemonium 'Stairway to Heaven'  sont joliment teintées de rose.

Les 'Juliennes des Dames' panachées (hesperis matronalis variegata) commencent à bien se développer devront être bientôt prêtes à partir, ainsi que les viola 'Bowles Black' (viola nigra), les géranium des Pyrénées et de Madère, les digitales ... et même les dactylocapnos scandens (dicentra scandens) ou cœur de Marie grimpant aux fleurs jaunes.

Les premières dierama viennent d'être repiquées (dierama pulcherrimum 'Dark Cerise' et dierama igneum) les autres vont suivre la semaine prochaine.

Mise à l'abri pour éviter le trop d'eau les tiarella 'Candy Striper' commencent à fleurir et les brunnera aussi :

Ouff - avec la foire aux plantes de St Priest dans 10 jours (23-23 mars) et celle de Castanet Tolosan (près de Toulouse) dimanche prochain (17 mars) j'aurai quelques plantes à amener.  Pour Gaujacq la semaine dernière c'était difficile.  Donc à bientôt !

Par contre beaucoup d'heuchères sont encore en pleine terre - il reste du boulot ...

Il pleut, il pleut, il pleut - sauf si chez vous il neige 
(ce qui est peut-être pire) donc on s'amuse.

Un petit sondage juste pour le 'fun'.

Mais qui sont ces lamprocapnos ?

'Coeur de Marie', 'coeur de Jeannette' ou 'coeur saignant' sont des noms poétiques, romantiques, des noms qui nous parlent.  

lamprocapnos spectabilis

Dicentra était déjà un peu plus savant, un nom latin dérivé du grec qui décrit une fleur ayant deux éperons (dis = deux, kentra = éperon).  Un peu tordu comme nom peut-être mais au moins il avait l'avantage d'être facile à retenir, à écrire et à prononcer.

Lamprocapnos spectabilis 'alba'

Maintenant il va falloir tout changer, les dicentra sont devenus les lamprocapnos.  Je m'entraine dur pour les foires aux plantes (oui madame vous cherchez un dicentra - ah vous voulez dire un lamprocapnos ... pour le côté marketing ce n'est pas gagné ...)

Lamprocapnos spectabilis 'Valentine'

Et en plus ce changement date de 1997 - j'ai vraiment du retard (et toutes les étiquettes à refaire).  J'ai bien cherché mais pour l'instant je n'ai découvert ni le pourquoi du changement ni les origines du nouveau nom.  

Pour répondre à la première question on peut assumer que  les autorités taxonomiques jugent que génétiquement dicentra spectabilis est plus proche des lamprocapnos sauf que je n'ai pas trouver d'autres lampocapnos non plus.  Même le fameux 'Plant Finder' de la Royal Horticultural Society (http://apps.rhs.org.uk/rhsplantfinder/plantfinder2.asp?crit=lamprocapnos&Genus=Lamprocapnos) ne trouve que des lamprocapnos spectabilis.  

Pour la deuxième question - vous trouverez la réponse en bas.


Mais attention, il ne s'agit que des dicentra spectabilis.  Les autres dicentra restent ... des dicentra.  Au moins pour le moment.

Lamprocapnos - ce que cela veut dire :

En latin lampro signifie brillant/vif et capnos veut dire fumée (donc on retrouve un lien avec le nom fumariaceae - le nom de famille donné par Linné).  Dicentra en effet ne date que de 1905, allez un peu de patience encore un petit siècle et tout changera à nouveau !


A lire - un très joli article dans 'L'Ami des Jardins' du mois de mars (2013) sur les dicentra - coeur de Marie.

Semis et feuilles panachées

Quand on veut multiplier une plante à feuillage panaché par semis les résultats sont très variables.

Pour les hostas il est assez rare que les plantes qui en résultent gardent des feuilles panachées une fois adultes et stabilisées.  En règle générale il faut utiliser des pieds mères aux feuilles striées, souvent instables, si on souhaite produire des jeunes à feuilles panachées.  Par contre la multiplication des hostas par division est très simple et difficile à rater.


Pour d'autres plantes la multiplication autre que par semis est plus compliqué surtout quand il s'agit de variétés bisannuelles ou de courte vie.


La julienne des dames (hesperis matronalis) une belle bisannuelle qui aime l'ombre et qui se ressème facilement dans le jardin, sans jamais devenir envahissant.  Ses hampes de fleurs mauves ou blanches, délicieusement parfumées, s'épanouissent en mai-juin, suivies des graines.  La plupart du temps, après avoir grainé le pied mère meurt, laissant la place aux jeunes qui poussent spontanément.  

Mais que se passe-t-il pour la forme à feuilles panachées (hesperis matronalis variegata) ? 

Une chose est sûre - il faut bien trier les jeunes plantes si vous souhaitez garder que les plantes à feuilles panachées.

D'une terrine de semis, 9 jeunes ont déjà étaient repiqués (à gauche) et on voit bien que quelques-uns de plus ont germé parmi tous ce qui ont des feuilles vertes.  Mais le pourcentage de feuilles panachées est très minoritaire.


Chez les ancolies le résultat est souvent meilleur.  Ici il s'agit d'aquilegia vulgaris 'Woodside' aux feuilles jaunes éclaboussées de vert et on voit clairement un bon pourcentage de jeunes aux feuilles panachées.

Finalement une plante que j’essaie pour la première fois cette année - juste pour m'amuser.  Smyrnium olusastrum 'Cream Variegated' ou la forme panachée du maceron ou persil du cheval.  L'espèce type peut dépasser 1,50 mètre de haut mais normalement la forme aux feuilles panachées serait plus bas.

Je n'ai pas reçu beaucoup de graines - mais pour les plants panachés c'est du 100 %, un pourcentage que je n'ai jamais vu chez n'importe quelle autre plante.

Evidemment pour l'instant, les plants sont très jeunes donc ... une histoire à suivre.

A l'aide ...

La grippe a enfin lâché prise et les neurones et les articulations ont retrouvé le chemin du travail.  Et du travail il y en a.  Il ne faut pas croire que les pépinières (et les pépiniéristes) hivernent entre la fin de l'automne et le début du printemps.  Il y a du boulot.  Il faut tout ranger et tout nettoyer (ou même l'inverse), il y a le catalogue à préparer et le site web à mettre à jour, les étiquettes à écrire (à la main, au coin du feu, pour les petites étiquettes à piquer dans chaque pot - sur l'ordinateur pour les grandes étiquettes pour les foires aux plantes).


Alors désolée mais j'ai du retard et sans doute le catalogue papier qui va devoir attendre - mais je vais le faire c'est promis, pour ceux qui n'ont pas d'ordinateur, qui aime gribouiller dans les marges, bouquiner à côté de la cheminée, et etc ...)


Tout cela était pour dire que je suis en train de préparer une fiche sur le site web (ici -  mais
ce n'est pas terminé, pas encore) sur les boraginaceae ou au moins sur quelques-unes, surtout les brunnera, les pulmonaires, omphalodes, anchusa.  Et j'ai un problème.


J'ai toujours aimé connaître les personnages que je cultive, que ce soit au jardin ou à la pépinière.  Pour certaines plantes c'est facile (les dierama 'Guinevere', 'Lancelot' et 'Merlin' par exemple qui viennent tout simplement des mythes du Roi Arthur).  

dierama 'Guinevere'

dierama 'Lancelot'

Mais les brunnera me posent une colle (ou même plusieurs).  Alors je me suis dit que peut-être quelqu’un pourrait m'aider.

Brunnera macrophylla 'Dawson's White' a été rapporté d'un jardin au Pays Bas par un certain monsieur Douglas Dawson vers 1969 - mais qui était-il ?

Brunnera 'Dawson's White'

Plus compliqué encore brunnera 'Mr Morse'.  On m'a dit qu'il s'agit d'un hybride entre b. 'Betty Bowring' (fleurs blanches) et b. 'Jack Frost' (feuilles argentées) ce qui me semble logique mais est-ce vrai ?  Et ce monsieur Morse ?  Rien à voir avec l'Inspecteur Morse de la célèbre série policier de la BBC (retransmise par Canal +)  (oui, je l'admets j'étais fan, voire accro), le monsieur Samuel Morse du code ?  Mais ou sont les ... --- ... ??  Et pourquoi monsieur et non un prénom ??  En bref toute aide sera très appréciée.

Brunnera 'Mr Morse'

Par contre je tiens à souligner que le b. 'Jack Frost' n'a aucun lien avec le personnage (encore un policier) de la série télévisée; mais qu'en anglais, il s'agit d'un nom allégorique pour l'hiver.  Celui qui est à l'origine du givre, des nez et des pieds glacés par le temps, c'est encore lui qui donnait la couleur au feuillage des arbres en automne et qui dessinait les belles feuilles de fougère givrées sur les vitres.  Ah, des souvenirs d'enfance ...  je ne les regrette pas, mais, honnêtement, une maison bien isolée et un chauffage efficace sont quand même préférables ...

Les dernières fleurs

Quelques photos prises y a une semaine (plus ou moins) quand il restait encore les dernières fleurs - pas mal pour la fin novembre.

Salvia 'Royal Bumble'

Pas la plus rare des sauges mais d'un si beau rouge.  Malheureusement, plantée il y a maintenant 7 ans, elle aura sans doute besoin d'être remplacée l'année prochaine.  Les -17°c de l'hiver dernier plus le fait qu'elle ne soit jamais taillée au bon moment (jamais là ou trop de travail ... toujours la même histoire) elle n'a vraiment pas été jolie cette année.  Beaucoup de bois mort et juste quelques branches en vie, la pauvre.

Corydalis elata

Comme son cousin plus connu, corydalis flexuosa, il nous émerveille avec ses fleurs d'un bleu électrique au printemps et à nouveau pendant plusieurs semaines à l'automne.  Il devient aussi un peu plus grand mais son vrai avantage est de nous accompagner tout le long de l'été sans entrer en dormance.